Gabriel Dodo Ndoke, ministre des Mines, lors de la présentation du rapport Itie 2017, Yaoundé, jeudi 06 février 2020 / ©GBW
Gabriel Dodo Ndoke, ministre des Mines, lors de la présentation du rapport Itie 2017, Yaoundé, jeudi 06 février 2020 / ©GBW

La cérémonie de présentation du rapport Itie 2017 (Initiative pour la transparence dans les industries extractives), présidée par le ministre des Mines Gabriel Dodo Ndoke, s’est tenue le jeudi 06 février 2020 à l’hôtel Mont Febe à Yaoundé.

Le cabinet indépendant BDO Tunisie Consulting a été choisi par le Comité Itie pour la rédaction et la présentation dudit rapport. Le travail de préparation, effectué entre le 20 novembre 2019 et le 06 février 2020, s’est déroulé selon les termes de références approuvés par le Comité.

Durant l’année 2017, les compagnies extractives ont payé un montant cash qui s’élève à 624,44 milliards de FCFA, réparti comme suit : 118,19 milliards par le secteur des mines et carrières ; 38,50 milliards par le secteur des transports ; et par 576,97 milliards par celui des hydrocarbures.

Les sociétés pétrolières représentent la majeure partie de ces paiements avec une part de 92,43%. La Société nationale des hydrocarbures (Snh), la Direction générale des impôts (Dgi) et la Direction générales des douanes (Dgd) représentent les principales destinations de ces paiements avec respectivement 78,05%, 13,97% et 5,66%.

Il ressort également que les industries extractives contribuent grandement à la consolidation du budget de l’Etat. En 2017, le secteur extractif a généré pour le budget de l'État des recettes s’élevant à 441,97 milliards de francs CFA.

A titre de rappel, 14 mesures correctives à mettre en œuvre avant le 29 décembre 2019 avaient été prescrites au Cameroun par le Conseil d’administration de l’Itie. Divisées en cinq catégories, elles relèvent de la compétence des entités suivantes : l’administrateur indépendant (BDO Tunisie Consulting) ; le collège de la société civile ; le collège des entreprises extractives ; le Comité Itie lui-même ; le gouvernement. Malgré le retard observé à la date butoir, le Comité s’est accordé que beaucoup a été fait par les différentes parties prenantes.

Il a été recommandé aux médias de s’approprier des informations du rapport itie 2017, et surtout de « nourrir le débat public sur la gouvernance des ressources naturelles et de favoriser le maintien de niveaux élevés de transparence et de redevabilité dans la vie publique, autant en ce qui concerne le secteur public qu’en ce qui concerne les entreprises privées ».